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chronphobia
forum NC-16 dark steampunk - dark fantasy
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En proie aux inégalités sociales et aux pestes omniprésentes, vos seules solutions pour survivre dans les sombres districts de Blackford : verser votre sang, prier Chronos, renoncer à votre humanité ou bien céder à la folie. Forum optimisé pour Google Chrome et Firefox Mozilla.
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Minerva Wheeler
Middlefall
Middlefall
Minerva Wheeler
Messages : 62
Feuille de personnage

Feuille de personnage
District: Middlefall
Race: Mutant
Aptitudes: Contrôle empathique
Dangerosité: C
Réputation: G+4 — P0 — C+2
Âge: 33 ans
Groupe sanguin: O+
Lucidité: 0
Métier: Conseillère - citoyenneté
Vaccins: Aucun
LOTTIE
REMMINGTON
feat. Bela/Daniela Dimitrescu - Resident Evil Village
98 ans (née en 1753)

Nosfer

A-
Pansexuelle

tavernière

Wastingham - Bellport

physique & mental



{TW cannibalisme -autophagie- ; insectes ; abus ; mutilations}
Sauf le cannibalisme et l’autophagie, rien n’est réellement imagé, juste survolé et édulcoré.

adjectifs : captivante x observatrice x raffinée x délicate x attentionnée x amusée x curieuse x avenante x anxieuse x bruyante x capricieuse x émotive x excessive x instable x jalouse x insaisissable

facts : une fois en confiance, tu peux te montrer extrêmement naïve et malléable x tu as tendance à être intransigeante sur l’entretien de ton habitation x tu as développé au cours des années une phobie des insectes, principalement tout ce qui grouille ou rampe x tout ce qui est brillant attire ton attention x tu adores les bijoux, en particulier tout ce qui ressemble à de l’or x dépendante à l’Oxytab pour diminuer les douleurs de tes crises, on te l’a d’abord prescrit en tant qu’anti-douleur avant que tu ne t’en fournisse illégalement x adepte de la religion du chaos après ce que tu considères comme une trahison de la part du Chronotisme x extrêmement maternelle

physique : 1m54 x 51 kg x peau de porcelaine x couverte de plaies et cicatrices plus ou moins profondes dû à tes griffures quotidiennes x des anciennes cloques sont aussi visibles ici et là x canines pointues x yeux écarlates x toujours couverte de longs drapés pour te protéger et dissimuler ton identité x cheveux d’un blond de blé, quelque peu terne à certains endroits x mais relativement bien entretenus x longs, légèrement ondulés chutant dans son dos, souvent détachés ou attachés en chignon x tes lèvres s’étirent souvent en un sourire amusé x voix douce, accueillante x formes accueillantes sans être dans l’excès x maquillée d’un fard noir profond et d’un rouge à lèvres corbeau x dents du bonheur, l’espace reste cependant léger


Gratte Lottie.
Gratte jusqu’à l’os.
Gratte jusqu’aux pleurs.

Gratte à en perdre la tête.
Déchire ta pulpe.
Sombre dans les tréfonds.
Roule-toi en boule dans ton lit.
Appelle à l’aide.
Serre les dents.
Hurle.
Glisse-toi sous l’eau bouillante.
Laisse les cloques marquer ta peau.
Elles disparaîtront demain de toute façon.
Observe ton derme se remuer.

Comme si quelque chose grouillait.

L’anxiété te ronge Lottie, gangrène ton esprit. Tu les entends, ils sont bruyants. Ils rampent, pullulent dans ton crâne à ne plus pouvoir réfléchir. Parfois ils cessent, daignent te laisser tranquille et enfin la pression s’efface, tes peurs s’envolent pour te laisser vivre dans cette société. Tu es l’instabilité incarnée Lottie, petite farouche anxieuse de tout, de l’ombre du rat décharné, de l’homme implorant qu’on l’achève ou des chiens dévorant un reste de cadavre. Ce n’est pas de la peur mais plutôt de l’appréhension ; une crainte incontrôlée de perdre le peu de lucidité que tu es persuadée d’avoir. Alors tu te penches, fouilles dans les corps inertes au sol à la recherche de quelques trouvailles, bijoux laissés, deux ou trois pièces ou armes à revendre ; tu laisses tes doigts glisser sur la chair putride, envieuse d’en dévorer les muscles d’un sourire défigurant ton faciès.

On dit souvent que tu souris trop.

Souris Lottie.
Souris pour rire.
Souris pour mentir.
Souris pour exister.
Et survivre.

Tu as cet éclat dans les yeux, tantôt fou tantôt doux, insaisissable tant on ne sait pas comment t'appréhender. Lottie délicate, Lottie indomptable. La douceur de tes doigts surprend, fins, attentionnés de ton amabilité. Il y a quelque chose chez toi qui captive, ton parfum, ton aura, tes prunelles d’un rouge écarlate. Souvent tu t’esclaffes, Lottie avenante que tu es de ta manière d’accoster les gens. Tu n’as pas peur des gens des bas-fonds ; l’inverse par contre te ronge, la solitude trouant petit à petit ta sanité.

Quand tu appelles à l’aide il n’y a personne.
Juste ton ombre.

Comme si tu n’existais pas.
Observatrice silencieuse.
Solitaire assidue, assise à côté de l’érotomane en manque d’attention.

C’est peut-être pour ça que tu ris bruyamment.
Pour qu’on te remarque.

Tout dans tes gestes exprime le raffinement dans son plus simple aspect ; sobrement bien habillée malgré les difficultés, gracieuse, précieuse comme un diamant scintillant derrière ses drapés. Tu n’en joues que très peu en dehors de tes pertes de contrôle, surtout par curiosité ou caprice pour te servir de ceux incapables de te résister.

Pleure Lottie.
Pleure pour évacuer.
Pleure pour te laisser aller.

Toujours dans l’excès.
Gratte.
Souris.
Hurle.
Implore.

Parce que tu es trop émotive.
Serre les dents et observe.
Jalouse ceux qui ont tout.
Ceux qu’on observe.
Ceux qu’on aide.
Ceux qu’on considère.

Dans l’espoir qu’un jour on te vienne en aide.

Aptitudes


Traits raciaux - résumé
Cannibale x Dévore ses proies la majeure partie de son temps x Autophage x atteinte du Syndrome d'Ekbom, ce qui provoque des lésions multiples sur sa peau si nombreuses que même la régénération accrue ne peut tout effacer x iris écarlates x petites canines qu’elle arrive à cacher x extrêmement hypersensible au bruit, ce qui la rend extrêmement instable x la vue ne semble pas trop affecté x a appris à gérer son odorat à force de traîner au port x aversion pour les légumes x se protège toujours de longs trappés cachant sa peau sauf son visage pour se protéger x vitesse accrue x sa force est cependant bien moins importante que celle d’autres Nosfer x charme avec aisance les autres races x elle a un goût prononcé pour les humains et les avancés

TRAITS RACIAUX
Danse, Danse Lottie. Danse telle la sirène maudite que tu penses être, celle au sourire défiguré par la douce névrose te gangrenant. Laisse donc cette psychose te bouffer et assassiner chaque petite parcelle d’humanité, tout doucement, bout de peau par bout de peau en une lacération douloureuse. Laisse cette faim s’extasier de cette liqueur interdite et chute dans les bras d’une tare te rongeant telle une douce mélodie.

Le bruit des vagues est tel une cacophonie désorganisée, assourdissante à t’en faire péter les plombs. Alors tu griffes, mords, bouffes, toi ou les autres, te laisse aller à une délicieuse violence, bal orchestré par tes délires obsessionnels. Oh que tu es belle Lottie quand tu dévores ta pulpe de porcelaine dans une crise démentielle. L’avarice te ronge sous la forme d’un cannibalisme accru, principalement autophage. Tu joues avec tes proies, délicatement, jusqu’à ce qu'elles hurlent de douleur quand enfin tu daignes les dévorer.

Oh qu’ils sont tous bruyants.
Trop.
Beaucoup trop.

Le bruit te rend instable, les supplications te font perdre les moyens à t’en rendre incontrôlable. Tes ongles se plantent dans la chair, déchirent à vif le derme pour en faire ton met atrocement réconfortant. Tu te complais dans cette détresse, ce cercle vicieux te faisant perdre la tête. Parfois tu reprends contenance, entre honte et intense face à tes méfaits, perdue dans tes pensées contraires te rendant dingue. Tes prunelles écarlates ont eu de la chance d’être épargnées, délicates et envoûtantes de son regard empli d’émotions contradictoires. L’odeur du port a fini par devenir une habitude, apaisant tes nausées quotidiennes alors que tu perds la notion du goût à force de te repaître de chair ; les légumes sont une chose que tu as des difficultés à avaler sans rechigner.

Dissimulée derrière tes longs drapés recouvrant ta peau laiteuse tu caches tes marques, cicatrices incurables que même la régénération ne peut réparer. Noyée dans ton délire tu as cette impression constante d’être infestée de parasites. Alors tu grattes Lottie, jusqu’au sang, tes ongles cherchant toujours plus loin la source de ton mal-être. Tu sens ta peau remuer nuit et jour, malmenant ton sommeil à t’en rendre faible. Tu pleures, perds la tête sans être incapable d’implorer à l’aide. Tu subis, marquant à jamais ton derme.

Malgré ton âge et ton expérience, tu restes frêle Lottie, petite ensorceleuse aux cils papillonnant, au sourire délicat malgré ses rictus et aux membres fins. Tu es vive, rapide, mais ta force elle ne suit pas, à peine au dessus de ces mortels insignifiants dont tu aimes déguster la chair. Mais tu t’en contentes Lottie, parce qu’il ne t’en faut pas plus pour vivre jour après jour en ce bas monde.

magie - résumé
a l’habitude d’utiliser sa magie pour de petites distances ou si le point visé est visible x les téléportations à longue distance (d’un petit district à un autre) sont extrêmement épuisantes x elle doit se reposer énormément pour pouvoir se téléporter à nouveau x utilise surtout sa magie pour fuir les situations dangereuses et semer ses opposants

MAGIE - TÉLÉPORTATION
Tu danses, disparais, laisses tes drapés virevolter au gré de tes déplacements rapides. En un instant tu t’effaces, t’évanouies dans la nature pour fuir les autres. Depuis longtemps maintenant tu as ce talent, ce don si particulier de te téléporter avec aisance pour t'évader de situations périlleuses. Sauter du port à un navire presque accosté ou l'inverse, te cacher dans une ruelle pour t'échapper des regards de commerçants mécontents, tu l'utilises dans une moquerie presque enfantine, dans un rire cristallin pour duper ceux te causant du tort.

Les téléportations plus importantes sont presque inexistantes, tu en es capable Lottie depuis le temps que tu utilises ton don, mais l'épuisement venant juste après te force à réfléchir à deux fois avant de tenter une telle prouesse. D'autant plus que le niveau de concentration demandé est tel que la précision n'est pas au rendez-vous.

magie - résumé
garde toujours sur elle une lame qu’elle dissimule sous ses grands drapés x possède aussi un pistolet x pas très bonne en combat rapproché x préfère attaquer dans le dos

COMBAT
Attachée à ta cuisse, dissimulée sous tes longs drapés, tu caches cette lame affutée prête à trancher n’importe quelle chair, fine et légère pour être transportée sans mal. Tu danses souvent, avec grâce en te dissimulant derrière le dos de l’ennemi pour l’achever sans la moindre once de honte. Tu semblerais presque légère, comme virevoltante, comme invisible en tranchant la pulpe fine du cou. Tu n'es pas une combattante Lottie, trop fine, plus vive que forte, tu préfères être une traîtresse, chasser et attaquer au moment opportun pour te débarrasser d'un ennemi.

histoire


TLDR ; résumé
Spoiler:

Tu es née dans l’ignorance la plus totale, avec la vie la plus banale. Protégée par les prières de tes pieux parents tu as vu le jour à Skyguard, dans une famille aisée tout ce qu’il y avait de plus normal. Petite tête blonde désirée et attendue, princesse, poupée de porcelaine au sourire éclatant. Oh que tu étais adorable Lottie, dans tes petites robes chaussée de tes souliers bien cirés.

Bien élevée.
Bien éduquée.

Bref, tout ce qu’on pouvait attendre de toi. Petit pantin.
Tu avais un avenir tout tracé, ton père te voyait dans l’administration du gouvernement de Blackford, à servir directement les hauts dirigeants de ce monde faussement parfait. Tu étais de celles sans histoires qui allaient probablement trouver un mari aimant, enfanter en quête d’un Salut attendu.

Mais ta mère est tombée malade. Tu la sentais plus faible, plus fragile. Elle se fatiguait de plus en plus et ses membres devenaient de plus en plus douloureux au gré des jours. Elle avait beau être une avancée elle ne pouvait se battre en silence plus longtemps alors qu’elle restait de plus en plus souvent au lit, incapable de se lever. Ton père a commencé à se désintéresser d’elle, préférant son Dieu à celle qu’il a pu aimer dans le passé. Pire même il s’absentait de plus en plus souvent en te laissant seule toute la charge mentale de la maison. Tu étais jeune Lottie, à peine vingt-six ans quand tu as décidé de tout abandonner pour rester au chevet de ta mère et l’aider.

On lui a prescrit de l’Oxytab pour calmer ses maux, de faibles doses pour commencer qui devenaient de plus en plus lourdes de conséquences. Un cachet, depuis deux, puis vint la dépendance. Elle te supplait de lui en donner plus et toi, beaucoup trop proche d’elle, tu ne pouvais la laisser souffrir et se tordre de douleur.

Alors secrètement tu lui as accordé ses requêtes.
Qu’importe l’indignement de votre Dieu.

Oh Chronos, ayez pitié de nous.

Tu dansais dans les rues, à la recherche de médecins moins regardants pour augmenter toujours plus les doses dans le dos de ton père absent. Tu savais que c’était mal, qu’il ne fallait pas, mais elle arrivait à tenir debout quelques heures, puis quelques minutes ; elle pouvait se laver, manger d’elle-même. Tant de petits gestes du quotidien qui étaient devenus douloureux sans cette poudre broyée réconfortante.

Mais finalement il finit par l’apprendre, vous menaçant de vous mettre à la rue à cause de vos histoires. Il hurle, terrifie et se montre injurieux au possible. Tu as pleuré tu t’en souviens, de peur et d'appréhension à l’idée de te retrouver à la rue avec ta mère qui ne pouvait de toute évidence pas se défendre.

Indigne.
Pêcheuse.

Pour des croyantes, les mots sont durs.

Tu as pris les devants, attendant son départ pour préparer deux sacs et ranger vos affaires les plus précieuses, de quoi survivre quelque temps pour démarrer une nouvelle vie. Tu en as voulu à ton père, atrocement pour avoir abandonné et traité ta mère de la sorte. Si tu voulais fuir c’était maintenant, avant que ta mère ne puisse plus marcher du tout, tu devais faire vite, préparer un départ en téléphérique et échapper à ce monde anxiogène, par amour pour celle t’ayant offert la vie.

• • •


Tu espérais trouver de l’aide à Middlefall, enchaînant les petits boulots dans des endroits souvent peu fréquentables : serveuse, danseuse, demoiselle d’un soir accrochée au bras d’une personnalité friquée, voilà jusqu’où tu avais chuté pour récupérer de quoi vous louer un tout petit appartement toutes les deux, loin de la toxicité d’un époux abandonné. Le reste passait dans le traitement de ta mère, quitte à sacrifier ta propre intégrité pour faire taire ses pleurs et ses douleurs.
Tu étais pure Lottie, trop docile.
Trop naïve.
Pauvre fille.

On t’a parlé d’un remède, qu’à Canbury tu serais en mesure de mettre la main sur un antidote miracle douloureux mais efficace qui permettrait de chasser vos malheurs. Tu avais encore cette innocence dans la peau : personne ne serait assez mauvais pour te faire du mal comme ça, pas vrai ?

Oh Chronos, ayez pitié de nous.

C’est le cœur plein d’espoir que tu t’es rendue sur place, au milieu de ce district nauséabond et puant, bien différent des rues déjà malfamées de Middlefall. Dire que la peur avait broyé tes tripes serait le pire des euphémismes tant tu es restée terrifiée devant les bouts de chair trônant dans les caniveaux et les créatures difformes qu’on pouvait trouver là-bas.

Fais demi-tour avant qu’il ne soit trop tard.

Tu t’es rendue à l’adresse inscrite à la main sur un vieux bout de papier, c’était presque illisible mais après quelques demandes tu as pu trouver le lieu et t’y introduire. Une feuille de croque-mort, simple végétal à l’allure si particulière. On t’a noyé de mensonges, on ne t’a pas laissé le temps de réfléchir en t’expliquant brièvement comment la préparer pour sauver ta mère. Et le pire Lottie c’est que tu as bu chaque parole, comme s’ils étaient la dernière impasse à traverser pour sortir de ces bois épineux. Tu en as même pleuré avant de te faire dépouiller.

Pauvre conne Lottie.
Grandis un peu.

Tu as pressé le pas sur le retour, ton orviétan maudit dissimulé dans un petit sac plaqué contre ta poitrine. Tu as laissé tes petits talons claquer sur les pavés sanglants. Tu as gardé les yeux baissés, délicate poupée. Mais il t’a accosté, agréable, sympathique, charmant ; peut-être trop. Tu n’as presque pas relevé ton regard vers lui, enivrée de sentiments contraires.

Tu as voulu lui échapper mais tu n’as pas réussi.
Tu te souviens l’avoir suivi, sans le vouloir.
Cachée derrière la brume épaisse.

Tu te souviens de tout.
De ses mains.
De tes pleurs.
De ses mots doux.
De tes supplications.
De ses lèvres.
De tes gestes brusques.
De son souffle.
De tes cris.
De ses dents.
Contre ta pulpe.
A t’en putain de faire perdre la tête.

• • •


Le plus triste dans tout ça ? C’est que ta mère n’a pas supporté l’injection du remède que tu avais pourtant concocté avec amour. Bien au contraire elle commençait à perdre petit à petit la tête. La notion du temps et de la réalité devenait de plus en plus compliqué ; elle semblait ailleurs, perdue dans des pensées inaccessibles. Parfois elle hurlait, se débattait au bord de la folie sans que tu ne saches comment faire pour la calmer.

Et jamais tu ne lui as parlé de ton événement traumatisant à Canbury. Elle était trop amorphe pour remarquer tes iris colorées, tes canines légèrement pointues. Mais toi tu sentais tout : la douleur, la faim, la peur aussi. Tu te faisais violence pour te contrôler, seule dans ta souffrance te déchirant les entrailles. Tu ne comprenais pas, perdue dans tes états d’esprit te faisant petit à petit chuter.

Pauvre ignorante.
Oh Chronos, ayez pitié de nous.

Tu te souviendras à jamais du fracas de la porte d’entrée, du bruit des lourdes bottes militaires s’infiltrant sans honte chez vous pour attraper sauvagement ta pauvre mère à moitié amorphe sur le petit sofa du salon. Tu as hurlé, terrifiée et prise de court par cette attaque surprise que tu ne comprenais pas ; tu t’es jetée sur eux avant qu’on ne te balance à part, chutant contre un des meubles en t’interdisant d’approcher. Tu les as supplié à genoux de la laisser tranquille, qu’elle n’était qu’une pauvre femme aux portes de la mort.

Que jamais Chronos n’accepterait ça.
Oh que les paroles d’une indigne devaient sonner comme un blasphème.

Tu as encaissé un coup violent pour que tu cesses de gigoter, étalée au sol comme le monstre lamentable que tu étais devenu. Tu les as vu emmener ta mère, impuissante, sans pouvoir lui dire au revoir. Tu les a vu la malmener, la bousculer, la jeter au sol avant de la ramasser comme si elle n’était rien.

Tu as hurlé.
Tu as pleuré.
Tu lui as dit combien tu l’aimais.
Combien tu étais désolée.
Tu as prié Dieu à voix haute.
Pardon.
Pardon maman.
Pardon pour tout.

C’était de sa faute n’est-ce pas ?
Celle de ton père.
Ce traître.
Tu t’en es persuadée.
Parce que tu avais besoin d’un coupable pour t’en sortir.
Et parce que personne n’est venu t’aider.

• • •


Vingt-neuf ans se sont écoulés. Vingt-neuf putain d’années où tu as souffert, crevée par la solitude et les psychoses. Vingt-neuf années à apprendre à être qui tu es aujourd’hui, à sortir la nuit pour te délecter du sang d’innocents pour survivre. Tu as joué de tes charmes pour te faire de l’argent facile, toujours dans les bars miteux, au fond des ruelles sombres et poisseuses ou aux bras d’hommes et de femmes plus ou moins fortunées. Tu avais besoin d’argent pour fuir cet appartement, vestige d’un passé douloureux dans lequel tu suffoquais chaque jour un peu plus.

Jour après jour tu sombrais.
Mais ce petit être en ton sein fut comme une douce rédemption.

Pourtant tu aurais pu le détester.
Bâtard né sans père.
Fils d’une fille facile.
D’un monstre affamé.

Oswald fut ton petit rayon de soleil, nourrisson pleurnichard calmant tes tares. Qu’il était mignon, petit poupon fragile et vulnérable ne demandant que l’amour de sa mère solitaire. Tu as de nouveau tout quitté pour lui, te cherchant un nouveau travail plus digne et moins chronophage pour t’occuper de lui.

Chaque jour tu redoutais la descente. Tu les avais vu faire, armés, agressifs, violents et menaçants. Tu as tenté de cacher ton bébé loin des regards indiscrets mais un jour tu as entendu quelqu’un tambouriner à ta porte. Tu t’es figée de peur, le petit dans tes bras, le faciès défiguré par la peur.

Pitié pas encore.
Oh Chronos, ayez pitié de nous.

Ils ont à nouveau arraché ta pulpe, ta chair, un des miens. Tu l’as entendu hurler, tu a tenté de le réconforter de tes douces paroles alors qu’on te tenait à l’écart. Cette fois tu t’es débattue, tu as mordu, tu a tranché la peau d’une cuisse de ton couteau de cuisine. Tu les a laissé de fracasser par vengeance, tu leur a craché dessus en tentant une dernière fois de le récupérer.

On t’a laissé pour morte Lottie.
Tu as hurlé.
Tu as pleuré.
Tu as supplié.
Pour récupérer ton bébé.

Et finalement tu as rigolé.
Complètement folle.
La gueule en sang.

Oh Chronos, allez bien vous faire foutre.
Vous et votre hypocrisie.


Tu t’es finalement redressée, titubante, démente, pour fouiller ta chambre. D’une main broyée tu as récupéré la petite peluche leeon trônant pitoyablement dans le berceau du nourrisson pour la serrer contre toi. Pardon chéri, pardon pour tout. Tu t’es assise un moment sur le bord de ton lit, hésitante, perdue, amorphe aussi en laissant les larmes couler le long de tes joues meurtries. Tu l’entendais encore gazouiller dans son lit, ses petits bras cherchant ton attention, parfois encore tu pouvais encore écouter ta mère fredonner dans le salon, une petite chansonnette que tu lui avais appris avant qu’il ne parte.

Et tu la chantonnes en ouvrant ton chevet pour en sortir deux montres à gousset.
Tes pas presque légers en quête du moindre objet contondant.
Et tu danses Lottie.
Folle.
Psychotique

Et tu souris.
Alors que tu fracasses de toutes tes forces ces deux biens significatifs.
Tu hurles encore.
D’un rire fou.
Sincère.

Terminé les prières sempiternelles.
Terminé les faux-semblants.
Terminé l’hypocrisie.
Enfin tu allais pouvoir être libre.

• • •


Tu avais besoin de régler tes comptes une bonne fois pour toute. C’est sans grande conviction que tu as envoyée une invitation à ton père dans l’espoir de discuter une dernière fois avec lui. Tu ne ressentais plus que du dégoût pour cet homme et pourtant tu espérais au fond de toi qu’il accepte ce que tu étais devenue, une créature grotesque, une bâtarde misérable et contagieuse. Contre toute attente, il accepta de te rencontrer, complètement ignorant et probablement sûr de lui. Peut-être avait-il espoir de te récupérer saine d’esprit.

Jamais il ne remontera à Skyguard. Au fond de toi tu savais pertinemment que tu ne l’aurais jamais laissé repartir en lui plantant un couteau dans le coeur avant de t’acharner sauvagement sur son thorax puis le reste de son corps. Tu as jubilé, excitée comme jamais à l’idée de te venger du coupable de tes maux.

Oh qu’il goûtait bon.
Son derme.
Son foie.
Son coeur.
Que la chair humaine était délicieuse. Bien plus que tu ne l’aurais cru. Et tu t’es laissée aller, encore, toujours, tu as continué de le dévorer, un jour, deux jours, tu t’es délectée de son être jusqu’à te bouffer les doigts. La peau, les ongles, te goûter toi puis le voisin, sa femme aussi en cachant tes plus bas méfaits aux yeux du monde.

C’est aussi à ce moment qu’ils sont arrivés.
Tu les as entendu grouiller.
Sous ta peau.
Dans ta tête.

Parfois ils parlaient mais la plupart du temps ils étaient silencieux, intouchables. Tu te grattais, encore et encore, à t’en mutiler le corps tant leur présence devenait insupportable. Ils ont remué ton derme, nombreux, innombrables même, de leurs pattes immondes. Combien de fois as-tu essayé de les faire fuir sous l’eau bouillante ? Combien de fois as-tu tranché ta peau jusqu’au muscle dans l’espoir de les déloger de ta lame ?

Sans jamais rien trouver.
Mais ils étaient là tu le savais.

Chaque nuit ils rient de toi. De ta stupidité. Depuis leur arrivée tu ne peux plus dormir tranquillement, les démangeaisons sont trop violentes, trop douloureuses pour te laisser souffler. Il y a bien des moments où ils dorment, te laissant profiter d’un semblant de vie lamentable.

• • •


Tu as fini par fuir Middlefall pour atteindre Bellport et espérer reprendre ta vie en main et repartir de zéro. Tu savais le district plus sûr et tu espérais bien te faire bien voir des marins et pirates y vivant. À nouveau tu as vécu de petits boulots ici et là avant d’atterrir dans une taverne en tant que serveuse.

Tes démences n’ont jamais cessé de te ronger et pourtant tu savais être accueillante et douce avec les clients, discrète malgré tout pour contenir tes pulsions jusqu’au soir où tu ne cessais de commettre l’irréparable. Tu en avais besoin pour vivre mais plus que tout tu y prenais de plus en plus goût, dépendante de cette liqueur et de cette viande au même niveau que l’Oxytab dont tu étais addicte depuis deux ans pour calmer les douleurs de ton corps meurtri.

• • •


Voilà maintenant trente-cinq ans que tu es arrivée à Bellport, dont vingt-sept à gérer ce petit établissement dont tu as récupéré les clefs par l’ancien propriétaire beaucoup trop vieux et faible pour continuer. Trônant fièrement au plus proche de la baie et des bateaux, tu as su te faire une petite réputation de délicate demoiselle quoiqu’un peu farouche et excentrique qu’il ne valait mieux pas se mettre à dos tant tu peux te montrer insaisissable et changeante.

Depuis toutes ces années, tu écoutes les histoires, légendes et autres bruits de couloir. Tu es cette commère aux mille secrets, une mine monstrueuse d’informations au sourire déformé, muette de ta discrétion en te contentant d’écouter leurs contes. Tu troques, joues, t’esclaffes parfois moqueuse. Souvent tu rêves de voyages sur les mers de Blackford mais tu te contentes des dires, curieuse et insatiable.

Fais juste attention à ce qui peut se trouver dans votre assiette … On ne sait jamais sur quel bout de viande vous pourriez tomber.

inventaire

petite lame affutée

petite peluche de Leeon vieillie
sachet de cachets d'Oxytab

restes de deux montres à gousset
SIXTINE
Coucou ! Je vais rentrer en formation conceptrice UI cette année, Blair m'a entrainé dans son obsession des Souls et je vais avoir envie de coder 50 fiches de liens d'ici trois jours mais je vous aime !!

Invité
Invité
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Feuille de personnage
Bienvenue officiellement par ici amie Nosfer ♥
Bonne fin de rédaction de fiche et au plaisir de se croiser!
Invité
Invité
Anonymous
Feuille de personnage
validé !


voilà ta couleur

Bienvenue à toi Lottie ! Siren's Call ; Lottie 837076959

C'est sombre, très sombre, mais c'est aussi palpitant. Tu as su justifier son âge avec tant d'événements qui rendent l'histoire encore plus profonde, on ressent parfaitement le cheminement de pensées de ta Lottie ! Aussi, très bon point pour les psychoses, tu as bien joué sur cet aspect-là et tu l'as développé au maximum, ça la rend vraiment flippante MDR mais bon, on est là pour ça Siren's Call ; Lottie 404293964 Siren's Call ; Lottie 185678162

Tu l'auras compris, voici une fiche de qualité, donc voici une validation de qualité... Bravo à toi ♥ Hâte de la voir en RP !


Ça y est, tu es validé(e) ! Bravo à toi, nous te souhaitons la bienvenue parmi nous.

Maintenant, tu peux aller recenser ton avatar, pour éviter de te faire voler ta bouille ! Nous t'invitons également à remplir ton profil et générer ta feuille de personnage !  

Tu peux ensuite poster ton carnet de bord dans la partie concernée pour tisser des liens avec d'autres personnages. En quête de RP ? Tu peux lancer une demande de RP. N'hésite pas à faire un tour vers le flood, on s'amuse bien et c'est également un bon moyen de s'intégrer !

Nous te souhaitons la plus belle expérience à nos côtés et espérons que tu te plaises ici !

Le Super Staff ♥
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